mardi 29 janvier 2013

Le décret sur les rythmes scolaires est paru

Paru dans Maire-info du 28 janvier 2013

Le décret relatif à la réforme des rythmes scolaires en primaire a été publié samedi 26 janvier au Journal officiel. Ses 5 articles précisent les « grands principes de mise en œuvre des nouveaux rythmes scolaires » à compter de la prochaine rentrée.
L'article 4 confirme le report d'un mois (« au plus tard le 31 mars ») du délai laissé au maire (ou président d'EPCI) pour décider du report de l'application de cette réforme à la rentrée 2014. En ce cas, il doit saisir le conseil général (compétent en matière d'organisation et de financement des transports scolaires) 20 jours avant au moins pour connaître son avis, soit au plus tard le 9 mars.
La semaine scolaire comprendra toujours 24 heures d'enseignement, mais réparties sur 9 demi-journées (incluant le mercredi matin). La journée scolaire sera limitée à 5h30 maximum et la demi-journée à 3h30. La pause méridienne « ne peut être inférieure à 1h30 ».
Deux types de dérogation sont possibles : le choix du samedi (plutôt que le mercredi matin) et la durée de la journée scolaire. Ces dérogations devront être « justifiées par les particularités du projet éducatif territorial » et offrir « des garanties pédagogiques suffisantes ».
C'est le directeur académique des services de l'éducation nationale (DASEN) qui « arrête l'organisation de la semaine scolaire de chaque école », après examen des projets transmis (par le conseil d'école intéressé ou la commune ou l'établissement public de coopération intercommunale) et après avis du maire ou du président de l'EPCI intéressé ».
Le décret prévoit que des « activités pédagogiques complémentaires », du ressort des enseignants, « peuvent être proposées » aux élèves, sous forme « d'aide aux élèves ayant des difficultés d'apprentissage », « d'aide au travail personnel » ou « d'une aide pour une activité prévue par le projet d'école », voire « en lien avec le projet éducatif territorial ».
S'agissant des activités périscolaires, c'est la « lettre aux maires » qui accompagne le décret et signée de Vincent Peillon, qui les évoque. Pour faciliter l'organisation de ces activités, « en favorisant des activités sportives, culturelles et artistiques », il confirme le prochain assouplissement du taux d'encadrement des activités péri éducatives, de type accueil de loisirs sur le temps périscolaire. Mais il spécifie que cet assouplissement sera accordé « de façon dérogatoire » « dans le cadre d'un projet éducatif territorial ». Quant au fonds de 250 millions, le ministre élargit le cadre prévu à l'origine puisque « toutes les communes sans distinction auront une dotation de 50 euros par élève », à condition d'appliquer la réforme dès la rentrée 2013 avec un complément de 40 euros par élève pour les communes éligibles à la DSU et la DSR cibles. Seules ces dernières continueront à en bénéficier en 2014, à hauteur de 45 euros par élève.
Dans « les tous prochains jours », les maires devraient recevoir un guide pratique, et pourront faire appel aux « cellules d'appui » à leur disposition dans les académies.

Télécharger le décret.

à compléter

Pour jeudi 31 janvier 2013 (pas de grève au CP ce jeudi )
15 minutes par soir, maximum


- dictée préparée  : "Nicole a copié le verbe lire. elle a mérité une perle."

- Delile : page en cours

- récitation : "la ferme enchantée" jusqu'à "voici le coq" pour vendredi 1 février

- Calcul : lire la table de multiplication par 5.

lundi 28 janvier 2013

à compléter


Pour mardi 29 janvier 2013
15 minutes par soir, maximum

-  Cuissart : étape 37 jusqu'à "La rivière a débordé sur le rivage." En lecture seule. S'exercer à épeler quelques mots pris au hasard.

- dictée préparée  : "odile ira à la mer avec le colonel. elle fera la lecture."

- Delile : page en cours

- récitation : "la ferme enchantée" jusqu'à "voici le coq" pour vendredi 1 février

- Calcul : relire la table de multiplication par 2 (elle se trouve dans le livre Cuissart).

vendredi 25 janvier 2013

à compléter


TRAVAIL en FAMILLE (MAXIMUM 15 minutes)


Pour lundi 28 janvier 2013


-  Cuissart : étape 34 entière. En lecture seule. S'exercer à épeler quelques mots pris au hasard. Exemple : "père -> pé- e accent grave- ère- e"

- dictée préparée  : "le colonel malade a dîné d'une salade. Nicole lui a donné du miel"

- Delile : page en cours

- récitation : "La ferme enchantée" jusqu'à "Voici le bon père ..." pour vendredi 1/02

mardi 22 janvier 2013

DE LA LECTURE

 Texte rédigé pour l'association TRANS-MAÎTRE
 JPP, janvier 2013

    Lorsque l'on envisage l'apprentissage de la lecture, il faut se placer dans une démarche globale de découverte de la langue française dans toutes ses dimensions. Un enseignement convenablement conduit, selon un schéma clair et avec des maîtres bien formés, doit amener l'ensemble d'une classe d'âge à maîtriser toutes les règles grammaticales et orthographiques qui gouvernent notre langue. Cette maîtrise peut (et devrait) être définitivement accomplie en une dizaine d'années (autrement dit dès la sortie du collège).


    La grande section et le cours préparatoire constituent en quelque sorte les fondations de ce programme décennal que tous les enseignants se succèdant au chevet d'un élève gagneraient à connaître dans ses différentes parties. Idéalement, l'ensemble de la chaîne pédagogique d'un réseau scolaire devrait s'atteler à une mise en cohérence du vocabulaire technique (particulièrement en grammaire et en arithmétique), à l'établissement d'un programme annuel/mensuel/hebdomadaire détaillé, ainsi qu'à une articulation harmonieuse du plan de travail lors des passages d'une année à la suivante.


L'ÉCRITURE / LA LECTURE

Au sens littéral, la lecture consiste à prononcer en syllabes des signes conventionnels utilisant l'alphabet. Auparavant ces signes eux-mêmes ont été tracés ou dactylographiés pour indiquer, grâce aux combinaisons usuelles des lettres, les sonorités émises en parlant.

— Les exercices de lecture doivent donc être précédés et accompagnés d'exercices destinés à assurer une prononciation correcte des formes vocales. À cinq ou six ans, l'enfant n'est pas toujours en mesure de bien prononcer les mots et son oreille ne sait pas encore démêler les divers sons dont ils se composent. On y parvient en l'interrogeant sur des choses familières, représentées autant que possible par des images que l'on place sous ses yeux à chaque nouveau son étudié.

— Les exercices d'écriture doivent commencer par les éléments les plus simples pour amener peu à peu l'enfant à reproduire les lettres dans leur tracé cursif, minuscule d'abord, majuscule ensuite. En même temps qu'on exerce l'oreille, on doit fortifier la main de l'élève par des exercices gradués et habituer son œil à suivre et analyser les traits qu'il doit reproduire. Que ce soit à l'aide d'un crayon ou par l'intermédiaire d'un clavier, la transcription de la parole par l'écriture passe toujours par l'intervention de la main qui juxtapose une à une les lettres, dans un ordre déterminé.


DE L'ÉCRITURE, DE LA LECTURE ET BIEN DAVANTAGE...


L'apprentissage démarre par la découverte des premières associations consonne/voyelle et par la composition de quelques blocs syllabiques de base. Ces blocs élémentaires se combinent entre eux pour former des mots (n/i—>ni, m/u—>mu, mu-ni—>muni). Ils seront enrichis chaque jour. Cette étape fondamentale doit être conduite en prenant tout le temps nécessaire ; elle permet déjà d'écrire et de lire un nombre significatif de mots simples. Grâce aux exercices réguliers de copie/dictée, en correspondance directe avec les leçons d'écriture et de lecture, l'enfant apprend progressivement à écrire des syllabes, des mots, des phrases ; il apprend aussi à se (re)lire et à corriger ses erreurs.
Dans un processus de maturation identique mais beaucoup plus lent, l'écriture s'automatisera elle aussi. Après quelques mois l'élève pourra commencer à rédiger de petits textes très courts. Mais il faudra encore bien des années avant que l'écolier/collégien, devenu lycéen puis étudiant, s'approprie véritablement les subtilités rhétoriques et les codes de l'écriture. Il saura alors développer, clarifier et exposer sa propre pensée.
Dès la rentrée, l'apprentissage de l'écriture/lecture s'intègre à un ensemble de connaissances. Au fil des journées, l'instituteur du cours préparatoire est tel un architecte qui doit combiner la lecture proprement dite (syllabation, épellation, déchiffrage...) avec des leçons de choses (pour l'enrichissement du vocabulaire), des leçons de grammaire (pour la bonne compréhension du sens des phrases), des exercices divers de langage, des éléments de dessin, des notions de calcul et de géographie… Ces différentes activités créent une variété d'approches et une synergie au service de l'apprentissage de la lecture.


DU DÉCHIFFRAGE LABORIEUX À LA LECTURE EXPRESSIVE

— Dans les toutes premières semaines d'apprentissage, l'élève ne devrait donc lire que ce qu'il sait écrire. La lecture (systématiquement effectuée à voix haute) consiste provisoirement en un déchiffrage lent, guidé par l'index, plus ou moins scandé (et cependant chaque jour mieux assuré que la veille) qui permet de redonner aux mots leur forme vocale et d'en comprendre immédiatement le sens (pour autant que le vocabulaire soit préalablement connu du lecteur).

— L'étape suivante résulte de l'entraînement quotidien. Elle consiste chez le lecteur novice à automatiser sa reconnaissance des mots et à éviter ainsi l'effort du déchiffrage. L'élève lit couramment, sans son doigt ; sa lecture devient rapide et fluide, quasiment sans effort de réflexion pour déchiffrer.

— Enfin l'enfant lit sans la moindre hésitation, avec une intonation expressive ; sa diction est inspirée directement du sens de l'énoncé. La lecture peut être silencieuse.

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EN BREF


Une bonne méthode de lecture doit :

— S'appuyer sur la structure alphabétique de la langue et préconiser la lecture à voix haute. Elle doit également lier le plus possible écriture et lecture pour apprendre simultanément à lire ET à écrire.

— Être "méthodique" ; c'est à dire proposer un cheminement réfléchi jusque dans le détail ; ne pas aller trop vite dans les premières étapes afin d'assurer de solides bases. Son champ d'application ne débordera pas du cours préparatoire ; l'idéal étant un apprentissage réparti sur GS/CP (avec la même méthode évidemment).

— Mettre en confiance l'instituteur (ou le parent) qui l'adopte en garantissant un pourcentage de réussite proche de 95 % (il demeurera toujours les vrais dyslexiques...). Le procédé utilisé doit s'appuyer sur un minimum d'effort pour un résultat maximum.

— Être "légère" (pas de livre du maître aussi copieux qu'indigeste) tout en proposant la découverte de tous les phonèmes de la langue, sans exception. Aucun mot non lisible par l'enfant ne sera jamais offert à la lecture.

— Être économique à l'usage (ce qui signifie une reliure robuste, un papier une impression de bonne qualité afin que le livre résiste plusieurs années)

Enfin, le manuel d'apprentissage choisi et retenu (après fine analyse comparative) sera celui qui convient le mieux à l'instituteur. Celui-ci suivra scrupuleusement les conseils d'utilisation et se formera sérieusement si cela est nécessaire.


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POUR BIEN TRAVAILLER


Il faut toujours conserver à l'esprit le rôle déterminant du bien-être et de la dimension affective dans une relation d'apprentissage.

 — La reconnaissance de l'expertise de l'enseignant passe par l'établissement d'un climat de confiance réciproque avec ses élèves et avec les familles. Des relations sereines avec l'institution (hiérarchie, collègues) sont également nécessaires afin de bénéficier, au minimum, d'une bienveillance professionnelle.

 — La motivation des élèves est fondamentale ; l'enseignant se doit d'expliquer et de détailler régulièrement les étapes du parcours d'apprentissage. En particulier lorsqu'il s'agit d'aider les élèves les plus fragiles.

 — Convaincu de la pertinence de ses choix, l'instituteur ne craint pas le débat ; il ne cherche pas non plus la polémique stérile et s'abstient donc de critiquer toute pratique qui n'est pas la sienne.

cahier de classe numéro 2 (suite)

Encore un joli cahier de classe. Démarrées à la rentrée de janvier, ces pages permettent de mesurer tout le chemin parcouru depuis l'ouverture du premier cahier de classe (fin septembre).
 La quantité de travail s'est considérablement accrue. Le niveau de difficulté aussi. Lire/copier/se relire est une tâche complexe pour un écolier de 6/7 ans. 

le corps : bonne assise, état de détente, sans fatigue musculaire ou nerveuse.

les yeux : mouvements de va-et-vient pour prélever les mots sur le tableau, pour permettre au cerveau de les lire ; retour sur le cahier pour y distinguer les lignes sur lesquelles la main qui tient le crayon devra tracer les lettres (la marge, les lignes verticales, les lignes horizontales que nous numérotons "0 - 1 - 2 - 3 - 0...").

la main : tenue du crayon, sans crispation, gaucher ou droitier. Souplesse des articulations, phalanges et poignet.

Mise en page : la date à 3 carreaux de la marge. Respect des sauts de ligne matérialisés au tableau par une vaguelette. Soulignage de la date et des titres : en rouge, à l'aide du double décimètre, sur la ligne 3.

Disposition des calculs : en colonnes (en posant les nombres sur les "fils" d'unités/dizaines/...), en lignes (en laissant deux carreaux entre deux opérations successives).

Tracés : connaissance des tracés de chaque lettre, caractères minuscules au premier trimestre, + majuscules au 2è trimestre, + script au 3è trimestre. Standardisation du calibrage des lettres (les boucles montent de 3 lignes, les barres montent de 2 lignes ; boucles et barres descendent de 2 lignes). Espacement entre les mots ou les signes calculatoire. Respect de la ponctuation. Tracé à la règle des schémas d'analyse.

Modification :  utilisation de la gomme, sans percer ni froisser le papier. On voit bien sur le cahier les traces de gommage. Au Cours préparatoire il faut écrire au crayon à mine 2B tant que l'écriture n'est pas stabilisée ni totalement assurée.

Frises : structure répétitive libre ou imposée. Précision du coloriage, sens esthétique.

Respect du matériel : soin apporté au cahier, au crayon et à la gomme.

Retour en arrière : vérification des coloriages, reprise d'exercices.

Archivage : plus tard ces cahiers, s'ils ont été conservés, seront probablement la seule trace du travail scolaire accompli dans la lointaine enfance...
















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Les 4 cahiers de français du maître, alors au cours préparatoire  >>> 

Les 2 cahiers de calcul, cours préparatoire  >>>

Chez Madame Aurambout
Années 1967/1968 et 1968/1969
École élémentaire de Durdat-Larequille (Allier)
Méthode d'apprentissage de la lecture : Rémi et Colette (2 livrets)
Lecture courante : Le petit Gilbert
La classe comprenait 2 divisions : classe enfantine et cours préparatoire. De fait, les apprentissages lecture/écriture/calcul étaient répartis de manière progressive et cohérente sur 2 années. Sans doute la meilleure formule...

Apprendre à lire...


 

Apprendre à lire : de nouveaux outils pédagogiques élaborés à partir de travaux de psychologie cognitive

Troisième émission de la série : "Un recteur, une académie, une expérimentation" avec Stanislas Dehaene, Marie-Danièle Campion et Jean-Michel Blanquer
On estime aujourd’hui que 20% des élèves ont des difficultés de lecture. Un problème qui se rencontre en France mais aussi chez nos voisins européens. Pour enrayer ces difficultés, plusieurs expérimentations sont en cours dans les écoles : le programme Lire et le programme P.A.R.L.E.R, basés sur les recherches de psychologues cognitifs. Dès la grande section de maternelle, il semble crucial de préparer les enfants à lecture. Explications dans cette émission en compagnie de Jean-Michel Blanquer, directeur de l’enseignement scolaire, Marie-Danièle Campion, recteur de l’Académie de Clermont-Ferrand et Stanislas Dehaene, membre de l’Académie des sciences.
 
 
 
« Apprendre à lire est un problème universel », énonce Jean-Michel Blanquer, directeur de l’enseignement scolaire, mais ce n’est pas une fatalité. Pour cela, le projet de recherche P.A.R.L.E.R ( « Parler Apprendre Réfléchir Lire Ensemble pour Réussir ») a été mis en place dès 2005 et est en voie d’extension progressive. Il s’inspire des travaux des psychologues cognitifs dont Stanislas Dehaene fait partie. Si la première académie à avoir participé à ce projet est celle de Grenoble, celle de Clermont Ferrand a rejoint les rangs en 2011 et compte à ce jour pas moins de 35 écoles, c’est à dire 500 élèves, qui participent ce programme. 
Dès la grande section de maternelle, « il s’agit de donner aux enfants un vaste registre lexical par les jeux, les chants.... la grammaire aussi est importante. La combinaison des deux a un impact sur la lecture et l’écriture » explique Jean-Michel Blanquer. « Réfléchir, et lire ensemble », c’est aussi très important ajoute Marie-Danièle Campion, recteur de l’Académie de Clermont-Ferrand.

Pour une généralisation du programme, les académies et les professeurs doivent s’approprier petit à petit ce programme « qui associe tradition et modernité, lucidité et pragmatisme » précise le directeur de la DGESCO. La hache de guerre entre méthode syllabique et méthode globale est enterrée. « Il faut travailler sur le sens mais il ne faut pas opposer pour autant le code et le sens. Les enfants doivent apprendre le principe alphabétique. Le cours préparatoire doit leur permette d’apprendre les syllabes mais parallèlement, ils ont besoin de comprendre ce qu’ils font. C’est la combinaison des deux qui permet la réussite » nous dit Jean-Michel Blanquer. « Et nous voyons bien qu’au moment du passage au collège, les jeunes qui ont les codes mais pas la compréhension, échouent » ajoute Marie-Danièle Campion.
Stanislas Deahene, qui travaille depuis plusieurs années sur les mécanismes corticaux lors de l’apprentissage de la lecture, nous éclaire de ses connaissances : « la lecture est une invention qui nous permet d’accéder à l’aire du langage. Nous avons créé des systèmes de symboles pour reconnaître les combinatoires de ses objets et accéder à la prononciation des mots et leur sens. Nous disposons d’une sorte de « boîte aux lettres du cerveau » pour analyser la chaîne de lettres, les phonèmes, leur prononciation et leur son sens ». Mais pour l’enfant, cette décomposition en phonèmes n’a rien d’évident. Tout est à apprendre, même le sens de la lecture qui se fait de gauche à droite. « Le français fait partie des langues difficiles à lire car elle n’est pas transparente comme l’italien ou l’allemand où toutes les lettres se prononcent. Les jeunes Italiens ne mettent que quelques mois pour apprendre à lire ». 
Le français, lui est plein de particularités. « Les poules couvent au couvent ». Les deux mots sont identiques et pourtant ne se prononcent pas de la même manière... ! Même chose pour le mot « femme », qui se lit « famme »...
« Rien de la lecture n’est évident pour l’enfant. Il faut s’entraîner un peu tous les jours, avec des périodes de sommeil pour consolider l’apprentissage. En ce sens, la concentration de l’apprentissage sur une semaine de 4 jours est une absurdité » poursuit Stanislas Dehaene.
Pourtant, rappelle Jean-Michel Blanquer, la semaine de 5 jours au lieu de 4 existe déjà. « C’est la semaine de 9 demi-journées par semaine que les recteurs et inspecteurs d’académies sont invités à appliquer. Le cadre administratif et juridique le permet déjà. Il faut en effet une bonne répartition du temps comme le dit Stanislas Dehaene, mais jusqu’à présent, le problème n’a pas tellement été un problème d’ordre ministériel, mais un problème de responsabilisation des adultes, localement ».
La complexité de la langue française n’explique pas à elle seule les difficultés que peuvent rencontrer les jeunes élèves dans leur apprentissage. Les méthodes et les outils donnés aux professeurs sont à améliorer et il faut également « travailler avec les éditeurs »ajoute Jean-Michel Blanquer. Le contexte social lui aussi a un fort impact sur l’apprentissage de la lecture.
La place des parents
En cela, le rôle des parents est également primordial. « Pour les parents, être en situation de difficulté d’expression orale et écrite n’empêche pas l’emploi. Du coup, ils ne le vivent pas comme une priorité... » constate Marie-Danièle Campion. C’est une des raisons pour lesquelles le programme PARLER propose aussi aux parents de s’investir dans l’apprentissage de leurs enfants. « Nous avons mis en place la mallette des parents en primaire. Nous allons l’étendre aux parents des enfants en grande section de maternelle » précise Jean-Michel Blanquer.
Au cours de cette émission, nous vous proposons d’écouter le témoignage de Fabienne Dupin, professeur des écoles à l’école maternelle de la Mouteyre à Brive Charensac, en Auvergne. Elle a mis cette année en place « le programme lecture » qui dépend directement du programme P.A.R.L.E.R. Ce programme prône un enseignement structuré des compétences, nécessaires à l’apprentissage de la lecture en CP... une forme de préparation à la lecture en d’autres termes. « Cet enseignement tourne autour de 3 thématiques : 
- la conscience phonologique. C’est un travail oral en petit groupe sur les rimes, les syllabes, les sons. 
- la compétence de la compréhension. Il s’agit d’affiner, d’investir un vocabulaire. 
- la compétence du code alphabétique : les élèvent travaillent sur la lettre, comme se prononce-t-elle, le son qu’elle fait et son écriture en cursive »
.
Bilan à mi parcours : « Au mois d’avril, 1/3 de la classe décode, déchiffre là où l’année passée seulement quelques élèves de grande section arrivaient à ce même niveau. Et puis cette fois-ci, nous n’avons pas d’enfant en grosses difficultés scolaires. Ils prennent de l’assurance, gagnent en estime d’eux-mêmes. C’est important aussi ».
Ce témoignage révèle deux éléments phare pour Marie-Danièle Campion et Jean-Michel Blanquer :« l’importance cruciale de la maternelle et l’importance de la personnalisation des parcours selon chaque enfant ».

Les enfants, les écrans, la mémoire, ...



L'enfant et les écrans : un rapport de l'Académie des Sciences >>>

  /////////////////////////////////  CONTRÔLER UN ORDINATEUR PAR LA PENSÉE OpenViBE2 Human Brain Project  /////////////////////////////////    l'impact de l'usage de l'ordinateur sur les capacités de mémorisation des enfants.

Mémoire : j'ai tout oublié !

Jeudi 17 janvier à 22h15 "Complément d'enquête"

du début à 0:23:00 interview de Daniel Tammet

de 0:23:00 à 0:37:30, reportage sur "la génération multi-tâche"

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Lire aussi "Accros aux écrans : nos enfants, ces mut@ants" >>>

Et  ... "Des écoles sans ordinateur pour les enfants d'informaticiens" >>>

Jean-Michel DESMURGET : TV Lobotomie >>>