mardi 31 juillet 2012

TEMPUS FUGIT - LA LIGNE DU TEMPS

En histoire comme en géologie, se pose aux enfants le problème de la perspective temporelle. Comment se situer sur une ligne du temps ? comment donner de la "profondeur" aux différentes "strates" du passé ? Comment distinguer les événements d'un passé récent (histoire) de ceux d'un passé lointain (préhistoire) ? Comment situer l'apparition de la lignée humaine ? Comment se projeter dans son avenir ?

Pour les tout petits (souvent convaincus que leurs grands-parents ont fréquenté les dinosaures !), il est bien difficile de prendre appui sur leur courte vie pour imaginer ce que seraient 10, 100, 1000 fois plus que leur âge...

Une solution consiste à les confronter très tôt et souvent à une ligne du temps dont l'échelle pourra être de 1 mètre représentant 1000 ans (10 cm = 1 siècle ; 1 cm = 1 décennie ; 1 mm = 1 an). Un segment de cette ligne pourra courir sur un tableau ou sur un mur de la classe, à intervalle de 6000 ans correspondant à la période historique (de l'invention de l'écriture à nos jours).

Sur une telle ligne, Néanderthal, présent de — 250 m à — 28 m de nous, croise Cro-Magnon qui apparaît vers — 40 m. L'origine de notre calendrier (naissance de Jésus) se trouve à — 2m de nous.
Pour les élèves du primaire on posera sur la ligne un repère marquant leur propre année de naissance. À environ — 2,5 cm se trouvera le repère de naissance des parents ; à — 5 cm, celui des grands-parents, etc. Les écoliers auront une vision assez réaliste des distances temporelles ainsi transformées en distance spatiale. À chaque étape de l'étude de l'histoire (Histoire de France, par exemple), on ne manquera pas de jalonner cette ligne des dates importantes. La chronologie des événements ne posera plus problème si les enseignants d'un même groupe scolaire se décident à utiliser un outil commun du CP au CM2.

Pour être plus efficace encore et personnaliser cette ligne, on pourra fabriquer une "fenêtre de vie" qui anticipe et matérialise la vie future. Une fois évidée (partie hachurée), la fenêtre de vie vient se poser sur la ligne du temps. Le repère 0 coïncidant avec l'année de naissance des élèves de la classe.
Les années jaunes correspondent à l'enfance et à l'apprentissage des éléments.
Les années vertes sont celles de l'adolescence et du lycée.
Dans les années bleu-ciel, on démarre dans la vie "active", on donne naissance à des enfants.
Les années bleu-nuit sont celles de l'exercice d'un métier et de l'âge mûr.
Avec les années orange, nous entrons tout doucement dans la vieillesse, tandis que nos enfants nous donnent des ... petits-enfants.
La couleur violette symbolise le 3è âge et la couleur rouge correspond à la vieillesse. Quelques personnes parviennent à s'aventurer au delà, dépassant parfois un siècle d'existence...


La fenêtre de vie

On peut ensuite caler la fenêtre de vie des 2 parents qui recouvre une partie importante de celle de leurs enfants, celle des 4 grands-parents n'en recouvre qu'une petite partie. Quant aux 8 arrières-grands-parents.... les enfants comprennent bien pourquoi, en général, ils ne les ont pas connus. En procédant de même pour le futur, on amène les enfants à comprendre qu'ils ont une chance de connaître leurs petits-enfants. Ils réalisent enfin qu'ils se trouvent au centre d'une histoire familiale inter-générationnelle d'environ 150 ans (écart entre la naissance de l'arrière grand-parent qu'ils ont encore près d'eux, et la disparition de l'arrière petit-enfant qu'ils connaitront peut-être s'ils vivent assez longtemps pour cela).
 


Pour les élèves des plus grandes classes, les écoles seraient bien inspirées de réaliser une frise des temps géologiques identique à celle que nous avons pu voir à l'exposition "Trésors fossiles" organisée conjointement par le Muséum National d'Histoire Naturelle et la ville de Commentry. Les principaux repères géologiques apparaissent sur la corde à chaque période marquante sous forme de vignettes ou de dessins.

Sur une telle ligne (matérialisée par une corde de 137 m de long, repliée en méandres, l'échelle (maquette du Muséum) est de 1 centimètre de corde pour 1 million d'années


QUELQUES REPÈRES GÉOLOGIQUES À CONNAÎTRE


— 13,7 milliards d'années Naissance de l'univers, big-bang 13 700 km 137 m

— 4,5 milliards d'années Formation du système solaire 4 500 km 45 m

— 3,8 milliards d'années Apparition de la vie 3 800 km 38 m

— 620 millions d'années Premiers êtres vivants organisés 620 km 6,2 m

— 500 millions d'années Premières plantes vasculaires 500 km 5 m

— 390 millions d'années Apparition de nageoires paires 390 km 3,9 m

— 300 millions d'années Forêts tropicales et grands insectes 300 km 3 m

— 250 millions d'années Diversification des reptiles 250 km 2,5 m

— 150 millions d'années Grands dinosaures herbivores 150 km 1,5 m

— 65 millions d'années Derniers dinosaures 65 km 65 cm

— 30 millions d'années Diversification des mammifères 30 km 30 cm

— 3,5 millions d'années Début de la lignée humaine 3,5 km 3,5 cm


— 250 000 à — 28 000 ans Néanderthal 250 m à 28 m

— 40 000 ans Cro-Magnon 40 m


Salvador Dalí, "La Persistance de la mémoire", 1931

MULTIPLICATION

La multiplication est utile pour remplacer une addition de nombres égaux. 

Par exemple, le problème de la page 36 du Lemoine CP : "un marcheur parcourt 23 km en une journée. Combien de kilomètres parcourt-il en 3 jours de marche ?"

Nous cherchons un nombre de km. Le maître demande aux élèves de représenter ce problème par une ligne de calcul sur l'ardoise, en n'utilisant que l'addition. La réponse est : 23 km + 23 km + 23 km = ... 

En posant l'addition en colonnes chacun trouve au boulier 69 km. On peut remplacer cette longue addition de nombres égaux par une multiplication 3 Fois 23 km = 69 km.

Dans cette multiplication, le nombre additionné plusieurs fois est le multiplicande ; à partir d'aujourd'hui c'est lui (23) que l'on écrit en tout premier. On pose ensuite le signe X (multiplié par). Enfin on indique le nombre de fois (3). Multiplier signifie "plier plusieurs fois".

Explication à l'aide de sa corde à nœuds : pourquoi dit-on qu'une grandeur est "multipliée" ? 

 

Pour finir nous apprenons à poser une multiplication en colonnes (dizaines / unités) et à exécuter le calcul à l'aide de notre table des multiplications

Cliquez sur la table couleur pour l'agrandir.


En fin d'année, les écoliers du Cours préparatoire connaîtront la table des multiplications par 2, par 3, par 5 et par 9.

Ils sauront également utiliser cette table pour calculer une division. Exemple : 26 : 3 = ?
On lit "26 divisés par 3 -ou bien- dans 26, combien de fois 3 ?"

Un coup d'œil sur la table x3 nous apprend que, dans 26, il y a huit fois 3.
huit fois 3 font 24.
24 pour aller à 26, il reste 2

On écrit 26 : 3 = 8 et il reste 2
on écrit aussi 26 = (3 x 8) + 2


Cliquez sur la table N&B pour l'agrandir.


Cette table est tirée de la page 128 du livre de Ardiot / Wanauld / Budin. Classiques Hachette
CALCUL (cours élémentaire 1è année).

RAPPEL IMPORTANT
3 X 4 se lit "3 multipliés par quatre" ou bien "quatre fois 3", car 3 x 4 = 3 + 3 + 3 + 3
3 est le multiplicande. 4 est le multiplicateur

USAGES (ET ABUS) DE LA COPIE

"Les copies jouent un grand rôle dans l'enseignement primaire. Il n'y a même pas longtemps qu'on fait autre chose que des copies dans les écoles. On copie moins depuis que le maître parle davantage. Mais on copie encore, et on copiera toujours beaucoup, au début de l'enseignement. 
Faut-il le regretter, faut-il viser à la suppression totale de la copie? Nous ne le croyons pas. Nous approuvons au contraire cet exercice, mais à une condition, c'est que la copie soit tout à la fois un exercice d'écriture, de lecture, d'orthographe, de récitation même au besoin, et que toujours il ait pour résultat de meubler l'intelligence des enfants de faits et de connaissances à leur portée. 
Voilà un lourd programme pour un exercice en apparence si modeste. 

Nous nous expliquons.
Dès qu'un enfant commence à tenir une plume et qu'il cherche à imiter tant bien que mal une lettre, une syllabe, un mot, une phrase, il est essentiel qu'il sache quelle lettre il fait, quel mot il écrit, quelle phrase il reproduit. 
Il faut que ce qu'il trace soit pour lui autre chose que des traits, il faut en un mot que l'enfant puisse lire son écriture. Ce n'est qu'à cette condition seule que les premiers exercices de copie seront fructueux.
 
Quand les enfants commencent à lire couramment les histoires de leur premier livre, ils doivent être déjà exercés à l'écriture. Si, à mesure qu'ils ont parcouru les cahiers de leur méthode, le maître a eu soin d'agir comme il vient d'être dit, ils doivent savoir lire l'écriture lisible, à peu près comme ils savent lire le livre. Alors, il est bon de leur faire copier avec soin quelques phrases, une courte leçon déjà lue, expliquée et comprise. 

La leçon de lecture suivante, au lieu d'avoir lieu sur le livre, sera donnée au moyen des copies. Chaque enfant lira son travail. Puis tous les enfants d'une même division, échangeant leurs cahiers, liront la copie de leurs camarades, de telle sorte qu'ils auront eu une leçon de lecture sur les manuscrits. 
Si le maître appelle l'attention des élèves sur la manière d'écrire certains mots, sur leur signification, sur les fautes commises dans le devoir, il peut faire servir le simple exercice de copie à une leçon de révision, en faire un véritable devoir d'orthographe d'usage. Que le maître écrive au tableau noir quelques vers d'un morceau de poésie, qu'il les explique, qu'il en exige une copie nette, exacte, et il aura encore fourni à ses élèves la matière d'une leçon de récitation, d'un exercice de mémoire.  

Les copies, on le voit, bien surveillées, corrigées, expliquées, peuvent fournir les éléments de tout un enseignement pour les petites classes. Et ce serait bien à tort qu'on croirait, en les proscrivant, réaliser un progrès, surtout dans les écoles à classe unique, où le maître n'a pas d'autre expédient pour utiliser toujours, quoique diversement, le temps de tous les élèves. 

Ce qu'il faut blâmer et arrêter impitoyablement, c'est l'abus de la copie inintelligente, machinale et monotone. Dans quelques écoles, heureusement de plus en plus rares, on retrouve encore des cahiers entiers remplis par des copies que le maître n'a jamais vues. C'est tout le fruit qui reste de longues heures pendant lesquelles les enfants n'ont pas employé, mais tout simplement perdu, leur temps à griffonner au hasard, sans soin comme sans intérêt de leur part ni de la part du maître. C'est ce qu'on appelait faire des pages, c'est-à-dire ne rien faire : le seul but de la copie et sa seule raison d'être a été de laisser au maître quelques instants de répit en donnant aux élèves un semblant d'occupation. Mieux eût valu les envoyer jouer dans la cour.
L'exercice de la copie n'est bon dans une classe que s'il y est aussi méthodiquement réglé que les autres exercices scolaires, s'il a son heure et son programme comme les autres, s'il a sa marche graduée, s'il est précédé des explications et suivi des corrections qui donnent du prix à tout travail de classe, s'il ne tombe jamais ni au rang de remplissage dans les moments perdus, ni à celui de pensum avoué ou déguisé. 
Savoir bien copier, c'est tout ensemble savoir bien lire et bien écrire ; c'est savoir aussi bien voir, bien retenir, bien fixer son attention et bien comprendre ce qu'on fait. Ne savoir que copier et n'apprendre en copiant qu'à copier, c'est ne se préparer qu'aux emplois les plus restreints, c'est rétrécir et paralyser en soi-même pour l'avenir l'esprit d'initiative, de jugement, de raisonnement. 

Que nos élèves d'école primaire soient donc d'habiles copistes, il le faut, mais qu'ils le soient en quelque sorte par surcroît, et sans avoir payé cet apprentissage ni par une trop grande dépense de temps, ni surtout par le sacrifice d'aptitudes supérieures." 
Eugène CUISSART (1835 - 1896)

Édition électronique INRP, articles sur le "Dictionnaire de Pédagogie", Ferdinand Buisson.>>>

PROGRAMME 2008 EN FRANçAIS ET MATHÉMATIQUES (CP)

POUR L'ANNÉE 2012-2013, LES PROGRAMMES NATIONAUX EN VIGUEUR SONT CEUX DE 2008

Pages 31 à 33 du Bulletin officiel >>>
+ Pages 1 à 9 du BO de janvier 2012 >>>

Avec le détail de notre matériel de classe (l'accès aux ouvrages est soumis à un mot de passe)...
FRANCAIS


LANGAGE ORAL

- S’exprimer de façon correcte : prononcer les sons et les mots avec exactitude, respecter l’organisation de la phrase, formuler correctement des questions.
- Rapporter clairement un événement ou une information très simple : exprimer les relations de causalité, les circonstances temporelles et spatiales, utiliser de manière adéquate les temps verbaux (présent, futur, imparfait, passé composé).
- Manifester sa compréhension d’un récit ou d’un texte documentaire lu par un tiers en répondant à des questions le concernant : reformuler le contenu d’un paragraphe ou d’un texte, identifier les personnages principaux d’un récit.
- Raconter une histoire déjà entendue en s’appuyant sur des illustrations.
- Décrire des images (illustrations, photographies...).
- Reformuler une consigne.
- Prendre part à des échanges verbaux tout en sachant écouter les autres ; poser des questions.
- Réciter des comptines ou de courts poèmes (une dizaine) en ménageant des respirations et sans commettre d’erreur (sans oubli ou substitution).


LECTURE
° Méthode Delile (lecture alphabétique)
° Méthode Cuissart (écriture/lecture)
° L'âne Coco. Mme Amadieu (lecture courante 1)
° Frédi, Suzette et le canard Boiteux. Marcel Roussel. Belin (lecture courante 2)


- Connaître le nom des lettres et l’ordre alphabétique.
- Distinguer entre la lettre et le son qu’elle transcrit ; connaître les correspondances entre les lettres et les sons dans les graphies simples (ex. f ; o) et complexes (ex. ph ; au, eau).
- Savoir qu’une syllabe est composée d’une ou plusieurs graphies, qu’un mot est composé d’une ou plusieurs syllabes ; être capable de repérer ces éléments (graphies, syllabes) dans un mot.
- Connaître les correspondances entre minuscules et majuscules d’imprimerie, minuscules et majuscules cursives.
- Lire aisément les mots étudiés.
- Déchiffrer des mots réguliers inconnus.
- Lire aisément les mots les plus fréquemment rencontrés (dits mots-outils).
- Lire à haute voix un texte court dont les mots ont été étudiés, en articulant correctement et en respectant la ponctuation.
- Connaître et utiliser le vocabulaire spécifique de la lecture d’un texte : le livre, la couverture, la page, la ligne ; l’auteur, le titre ; le texte, la phrase, le mot ; le début, la fin, le personnage, l’histoire.
- Dire de qui ou de quoi parle le texte lu ; trouver dans le texte ou son illustration la réponse à des questions concernant le texte lu ; reformuler son sens.
- Écouter lire des œuvres intégrales, notamment de littérature de jeunesse.


ÉCRITURE
° ardoise + craie
Mes premières dictées JPP/Cuissart

- Copier un texte très court dans une écriture cursive lisible, sur des lignes, non lettre à lettre mais mot par mot (en prenant appui sur les syllabes qui le composent), en respectant les liaisons entre les lettres, les accents, les espaces entre les mots, les signes de ponctuation, les majuscules.
- Écrire sans erreur, sous la dictée, des syllabes, des mots et de courtes phrases dont les graphies ont été étudiées.
- Choisir et écrire de manière autonome des mots simples en respectant les correspondances entre lettres et sons.
- Concevoir et écrire collectivement avec l’aide du maître une phrase simple cohérente, puis plusieurs.
- Comparer sa production écrite à un modèle et rectifier ses erreurs.
- Produire un travail écrit soigné ; maîtriser son attitude et son geste pour écrire avec aisance ; prendre soin des outils du travail scolaire.


VOCABULAIRE
° Ulysse
° Hermès
° le tour de la France par deux enfants

- Utiliser des mots précis pour s’exprimer.
- Commencer à classer les noms par catégories sémantiques larges (noms de personnes, noms d’animaux, noms de choses) ou plus étroites et se référant au monde concret (ex. : noms de fruits).
-Trouver un ou des noms appartenant à une catégorie donnée (ex. un nom d’arbre, un nom de commerçant).
- Trouver un mot de sens opposé pour un adjectif qualificatif ou un verbe d’action.
- Ranger des mots par ordre alphabétique.


GRAMMAIRE
° Grammaire française, Premier livre. Grammont & Hammon. Hachette° système de représentation Bonnard/Nouri

La phrase :
- identifier les phrases d’un texte en s’appuyant sur la ponctuation (point et majuscule).
Les classes de mots :
- reconnaître les noms et les verbes et les distinguer des autres mots ;
- distinguer le nom et l’article qui le précède ; identifier l’article ;
- approche du pronom : savoir utiliser oralement les pronoms personnels sujets.
Les genres et nombres :
- repérer et justifier des marques du genre et du nombre : le s du pluriel des noms, le e du féminin de l’adjectif, les terminaisons -nt des verbes du 1er groupe au présent de l’indicatif.
Le verbe :
- utiliser à l’oral, le présent, le futur et le passé composé, l'imparfait.


ORTHOGRAPHE
- Écrire sans erreur des mots appris.
- Écrire sans erreur de manière autonome des mots simples en respectant les correspondances entre lettres et sons.
- Recopier sans erreur un texte court (2 à 5 lignes).
- Commencer à utiliser de manière autonome les marques du genre et du nombre (pluriel du nom, féminin de l’adjectif, terminaison -nt des verbes du 1er groupe).
- Commencer à utiliser correctement la majuscule (débuts de phrase, noms propres de personne).


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MATHÉMATIQUES

° boulier compteur
° balance de Roberval + cubes et série de poids
° De 1 à 100, premier livre d'arithmétique. Lemoine. Librairie Hachette
° Géométrie CP. Dupré. Grip
° corde à 13 noeuds° table des multiplications

NOMBRES ET CALCUL

- Connaître (savoir écrire et nommer) les nombres entiers naturels inférieurs à 100.
- Produire et reconnaître les décompositions additives des nombres inférieurs à 20 (“table d’addition”).
- Comparer, ranger, encadrer ces nombres.
- Écrire une suite de nombres dans l’ordre croissant ou décroissant.
- Connaître les doubles des nombres inférieurs à 10 et les moitiés des nombres pairs inférieurs à 20.
- Connaître la table de multiplication par 2.
- Calculer mentalement des sommes et des différences.
- Calculer en ligne des sommes, des différences, des opérations à trous.
- Connaître et utiliser les techniques opératoires de l’addition et commencer à utliser celles de la soustraction (sur les nombres inférieurs à 100).
- Résoudre des problèmes simples à une opération.


GÉOMÉTRIE

- Situer un objet et utiliser le vocabulaire permettant de définir des positions (devant, derrière, à gauche de, à droite de...).
- Reconnaître et nommer un carré, un rectangle, un triangle.
- Reproduire des figures géométriques simples à l’aide d’instruments ou de techniques : règle, quadrillage, papier calque.
- Reconnaître et nommer le cube et le pavé droit.
- S’initier au vocabulaire géométrique.


GRANDEURS ET MESURES

- Repérer des événements de la journée en utilisant les heures et les demi-heures.
- Comparer et classer des objets selon leur longueur et leur masse.
- Utiliser la règle graduée pour tracer des segments, comparer des longueurs.
- Connaître et utiliser l’euro.
- Résoudre des problèmes de vie courante.

ORGANISATION ET GESTION DES DONNÉES

- Lire ou compléter un tableau dans des situations concrètes simples.

DU TRAVAIL À LA MAISON


De 8h30 à midi puis de 14h00 à 16h30, ce sont près de trois heures par jour que nous consacrons à lire/écrire. C'est là notre activité fondamentale au CP, quatre jours par semaine.

Tout l'ART du maître ou de la maîtresse consiste alors à multipler inlassablement les angles d'attaque de la lecture et de l'écriture par des exercices canoniques. Là, sous une forme rituelle, il s'agit de graduer savamment les difficultés, de proposer sans relâche de petites leçons pratiques, courtes (rarement plus de 10 minutes) et variées, de mêler habilement les notions déjà connues aux nouveautés, d'anticiper les signes de fatigue en insérant de micro pauses, de maintenir une curiosité permanente en mêlant judicieusement l'inattendu au rituel, de faire feu de tout bois lorsqu'il s'agit de montrer et expliquer les merveilles de la nature...

Copier, compter, écouter une histoire, observer/décrire/faire un croquis, réciter une poésie, épeler, lire à voix haute, considérer l'équilibre d'une balance de Roberval, dessiner, dicter, calculer au boulier, colorier, déchiffrer, exécuter un plan d'après mémoire , découvrir la grammaire, syllaber, lire encore, fredonner une mélodie, s'extasier devant un insecte ou une fleur, rêver devant l'Histoire de France, savourer la mythologie grecque, psalmodier une conjugaison ou une table, travailler sa mémoire, calligraphier, lire encore et toujours, ...
Voilà en son enchaînement régulier le quotidien de l'écolier de CP, sans compter le sport, la musique et l'aide individualisée ; sans compter non plus la cantine, cumulée parfois avec la garderie.

Bref ! nos journée sont si bien remplies qu'il n'est pas question de s'ennuyer un instant. Six heures d'activité cérébrale intense, entrecoupées seulement de deux récréations d'1/4 d'heure (l'une le matin, l'autre le soir), avec une pause méridienne. Voilà qui est finalement bien long (et probablement harassant) pour un enfant de 5/6 ans.

C'est pourquoi nous insistons tellement sur la brièveté nécessaire des devoirs du soir. Un quart d'heure nous semble faire bonne mesure. Dans notre esprit, ce travail du soir a surtout vocation de trait d'union entre école et famille, pour faire en sorte que l'enfant sente l'implication de ses parents dans son projet d'instruction.

Il ne s'agira donc que de revoir ce qui déjà a été bien travaillé en classe : quelques mots copiés sur l'ardoise d'après la leçon Cuissart du jour ; quelques lignes de lecture Delile ; copier une fois son texte de dictée ; effectuer un petit calcul mental ; redire la poésie. Un quart d'heure.
Surtout encourager son enfant dans son goût naissant pour l'étude. Et lui montrer que l'on est fier de son travail, fier de le voir grandir.

Les capacités individuelles de travail sont fort variables d'un enfant à l'autre. Elles fluctuent d'ailleurs beaucoup, chez un même individu, du début à la fin de l'année de CP. Chacun doit faire ce qu'il peut, comme il le peut ; en ayant la certitude que ce qui n'a pu être fait à la maison le sera, de toutes façons, en classe.
Pas d'inquiétude donc. Et respect des rythmes de l'enfant.


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      Winslow Homer, Les devoirs, 1874, aquarelle, Canajoharie Library and Art Gallery New York

UTILISATION de LA BALANCE en ARITHMÉTIQUE


"L'addition évoque l'idée de réunion qui aboutit à un tout. Rassembler ou réunir des objets, récapituler des dépenses, remplir un tonneau, allonger une ficelle, parcourir plusieurs distances, évaluer la longueur d'un contour rectangulaire, ... c'est toujours mettre ensemble ou réunir ; c'est à dire juxtaposer de façon à faire un tout unique avec des parties." J. Leif & R. Dézaly
"L'addition des nombres entiers est l'opération qui a pour but de réunir en un seul nombre toutes les unités contenues dans deux ou plusieurs nombres donnés. On ne peut additionner que des unités de même espèce ; le résultat de l'opération se nomme la somme ou le total. Ferdinand Buisson, Dictionnaire de Pédagogie.
Le plateau de la balance met très justement en scène cette idée de réunion.
"ET" en langue française se traduit par le signe mathématique "+"
Exercice : L'adulte dit "trois ET deux" -> l'élève écrit sur son ardoise "3 + 2"
Pendant quelques jours, on met en scène cet exercice avec la balance. Plus tard, elle ne sera plus nécessaire.
Cet exercice doit être répété souvent, à différents moments de la journée. à Chaque fois il ne dure que quelques secondes. Les enfants ont toujours leur ardoise sous la main.



En faisant tourner le plateau sur lui-même, l'enfant comprend aisément que (3+2) représente la même quantité que (2 + 3) -> commutativité de l'addition.











L'égalité "=" est matérialisée par l'équilibre des deux plateaux.

Dans 3 + 2 = 5, le plateau (3+2) équilibre exactement le plateau (5) car tous les deux supportent une quantité identique quoique disposée différemment.



Puisqu'on a vu que (2+3) représente la même quantité que (3+2), il suffit de retourner le plateau de gauche pour avoir 2 + 3 = 5

L'égalité 2 + 3 = 5 exprime donc exactement la même chose que l'égalité 3 + 2 = 5







En permutant les plateaux, ou en changeant simplement de point de vue, les enfants observent que l'équilibre est conservé.
On peut déjà aborder la soustraction en écrivant 5 = ? + 3
2 ôté de 5, il reste 3

Il est l'inventeur de la célèbre balance, enfermée dans une caisse de bois d’où sortent deux tiges supportant des plateaux et basée sur le principe d’un parallélogramme déformable grâce à ses articulations, les plateaux restant toujours horizontaux. Gilles Personne de Roberval eut l'ingénieuse idée de placer les plateaux au-dessus du fléau, alors que depuis des millénaires, ils étaient placés en-dessous du fléau.

Voir également
- UTILISATION DE LA BALANCE DE ROBERVAL EN ARITHMÉTIQUE.
par Rudolf Bkouche et Françoise Candelier

LA BALANCE à CALCULS

TV lobotomie, de Michel Desmurget.



Ce livre, écrit par un chercheur en neurosciences, malgré son titre aguicheur laissant présager le pire, s’appuie sur des références (1193 références dont des livres grand public ne traitant pas directement du sujet, des articles de journaux à grand tirage, d’hebdomadaires, mais avec surtout des références d’articles de revues spécialisées pour chercheurs en neurosciences et médecins). Le style est alerte, acerbe. Le discours est très clair, soutenu par un plan rigoureux.
Après un chapitre consacré à l’état des lieux, c’est-à-dire au temps passé par les enfants devant la télévision et à ce qu’ils y regardent, il explore au travers des trois autres chapitres les méfaits provoqués par la vision de la télévision, s’attachant surtout au public enfantin et adolescent.
Chaque chapitre, très structuré, avec des titres signifiants comme dans les livres des universitaires scientifiques anglo-saxons, comprend une introduction et résume ensuite, dans un paragraphe « pour conclure », l’essentiel de ce qui a été dit. Tout ce qui est affirmé est étayé par des références, scientifiques si nécessaire. Les corrélations mises en évidence sont ensuite discutées pour chercher leur éventuel lien de causalité : il s’agit donc de véritables démonstrations. Après lecture du livre, on est convaincu des effets néfastes provoqués par la télévision, et convaincu que ceux qui minimisent ces effets sont soit cyniques soit incompétents. Le chercheur n’affirme pas bien sûr que seule la télévision est responsable de tous ces maux….
Chapitre 1 : La télé en tout lieu et à toute heure
Les parents n’exercent un contrôle que surtout avant 5-6 ans mais en s’intéressant plutôt au contenu qu’au temps passé (systématiquement minoré). Ils font confiance aux programmes pour enfants, ne s’aperçoivent pas du zapping éventuel et ne savent donc pas ce que leur progéniture regarde vraiment.
Les publicitaires profitent de cette situation et sont aidés en France par les politiques qui n’ont pas voté de textes interdisant la publicité dans ces programmes, comme c’est pourtant le cas dans d’autres pays. Les conséquences sont détaillées dans les différents chapitres.
Enfin, M. Desmurget s’interroge sur la qualité des programmes et pense que la qualité ne peut être au rendez-vous puisque le nombre de chaînes se multiplie et donc aussi les programmes, et que, l’auditoire étant pluriel, il faut toucher un grand nombre : tous ces facteurs rendent très difficile une qualité constante qui serait très onéreuse de plus.
Pour conclure, ce qui est remarquable, c’est que ce ne sont pas les enfants qui originellement réclament le poste mais les adultes qui ancrent son habitude (pour diverses raisons) et ensuite, intrinsèquement inepte, il les rend « accro ».
Chapitre 2 : la télé étouffe l’intelligence
M. Desmurget essaye de montrer que contrairement à ce qui est affirmé, le niveau ne monte pas mais qu’en orthographe, langage, etc., il baisse. Il s’appuie sur les travaux de la DEPP, de D. Manesse, de « Sauver les lettres »…… (voir références sur le site). Cela est inquiétant puisque le langage sert à penser.
Et ils pensent moins..., contrairement à la vulgate, ce n’est pas parce que ce sont des « digital natives » qu’ils utilisent au mieux les possibilités d’internet : des études de la british library ont montré que les jeunes ne savent pas toujours les utiliser car ils ne maîtrisent pas toujours leur langue ni les connecteurs logiques. De plus, leur prétendue possibilité d’effectuer de multiples tâches – « multiskating » en anglais (regarder un film, surfer sur le net, faire un exercice de mathématiques) – est scientifiquement infirmée : le cerveau ne peut pas faire plus de deux tâches à la fois. Il ne les réalise que séquentiellement et une partie des ressources cérébrales est happée par la gestion du « multiskating ». Même avec la télévision en arrière-plan, sans vraiment la regarder, on a montré que la réalisation des devoirs était largement dégradée.
Un énorme travail réalisé dès 1973 dans deux villes canadiennes avec ou sans télé. Pour des raisons géographiques, une ville n’avait pu être connectée à la télévision. Des chercheurs apprenant que la connexion allait être faite ont commencé une étude et ont pu avoir des éléments de comparaison. On a pu mesurer les effets de la télévision sur beaucoup d’aspects, y compris scolaires (acquisition de la lecture…). Ils ont ainsi montré un effet délétère mais d’autant plus grand que le milieu était favorisé.
D’autres études montrent qu’effort, intelligence, lecture, attention, imagination, tous sont frappés par la vision de la télévision. En limitant un rapport précoce à l’écrit, la télévision empêche l’acquisition convenable de la lecture. En conditionnant à l’immédiateté, elle augmente l’impulsivité, diminue les capacités de concentration et l’appétence pour les tâches exigeantes. Or les fonctions d’apprentissage et de mémorisation dépendent de la faculté d’attention. Il y a émergence de troubles attentionnels liés à des formats audiovisuels rapides et développement d’une pensée horizontale alors que les tâches scolaires nécessitent une pensée verticale.
Les chantres de la télévision pour bébés profèrent des mensonges : au lieu de développer le langage, la télévision le limite. En effet, c’est en interagissant avec un locuteur que l’enfant apprend sa langue ou une autre langue et ceci est valable pour les autres activités cérébrales : l’encéphale ne s’organise pas en observant le réel mais en agissant sur lui. De plus le nombre de mots entendus et prononcés avant 3 ans est un indicateur majeur des performances langagières et cognitives, or ce nombre est limité si l’enfant regarde la télévision.
Pour conclure : la télé limite le potentiel de développement d’un enfant. Tous les champs de l’intelligence sont touchés, y compris l’imagination Il existe une corrélation entre sortie sans diplômes et temps passé devant la télé : chaque heure de télévision consommée en semaine au primaire augmente de plus d’un tiers la probabilité de voir l’enfant quitter le système scolaire sans diplômes.
Chapitre 3 : la télé menace la santé
Manger plus, bouger moins
M. Desmurget montre bien que c’est le fait de regarder la télévision qui induit l’obésité et non la causalité inverse. L’influence se fait sentir à long terme sur le poids et elle est liée aux messages publicitaires, à la modification de la prise alimentaire. Il y a un véritable conditionnement par la publicité ou la vision de marques : ces effets sont liés aux images et donc aussi induits par la vision de DVD.
Faire de l’enfant un fumeur ou fermer boutique
Le tabagisme prend sa source dans l’enfance ou l’adolescence. Parmi tous les facteurs qui peuvent conduire un jeune à fumer l’exposition à des images tabagiques dans des films, des séries, des clips musicaux (travaux de l’OMS) n’est pas négligeable.
Il y a pourtant interdiction de la publicité pour le tabac mais l’industrie contourne les lois et fait passer son message via des personnages positifs qui fument dans des films par exemple en s’appuyant sur les bases scientifiques du conditionnement déjà citées.
Boire plus et plus tôt
Bien sûr la télé n’est pas responsable de tout mais elle contribue à l’initiation, au développement et au maintien des conduites alcooliques chez les spectateurs.
Du sexe, du sexe et encore du sexe
Bien que le sexe ne soit pas une pathologie (!), ce n’est pas une pratique anodine en matière de santé : avortements et maladies sexuellement transmissibles en découlent par exemple. Or l’avortement est un facteur de souffrances psychologiques à long terme chez les adolescentes, mais les maternités précoces représentent un facteur de risque non négligeable pour le devenir des mères et de leurs enfants.
Quel est l’effet de la télévision ? Elle véhicule des stéréotypes sexuels et des croyances lourdement préjudiciables en matière de contraception par exemple, elle pousse précocement aux rapports sexuels et elle augmente les risques cités ci-dessus.
Entre Morphée et la Star-Ac, il faut choisir
Sur les trente à cinquante dernières années, la durée de sommeil a diminué de 90 à 120 min. Or les effets du manque de sommeil ont des incidences sur la santé (obésité, diabète, dépression, ...), sur l’accroissement des accidents du travail, sur les difficultés d’apprentissage et de mémorisation, donc sur les difficultés scolaires, et cet effet se manifeste pour un déficit de sommeil peu important : en diminuant seulement de 30 min par nuit la durée de sommeil, les performances intellectuelles se modifient sensiblement.
Le poste dans la chambre d’un enfant réduit encore plus la durée de son sommeil et augmente encore les effets délétères de la télévision.
CHAPITRE 4 : LA TÉLÉ CULTIVE LA PEUR ET LA VIOLENCE
Tout a été dit et il n’y a plus d’études pour cette raison. On a montré que la violence télévisée affecte les attitudes, valeurs et comportements des spectateurs (agression, désensibilisation et peur). Les effets sont mesurables et de longue durée. Le problème actuel est de chercher COMMENT les images violentes altèrent le comportement.
On peut discuter cependant sur le fait que l’effet est fortement significatif et faible : mais à l’échelle du nombre de gens regardant, même si peu sont affectés en pourcentage, cela fait beaucoup en nombre total et donc influera sur les taux de criminalité.
La violence, c’est bon pour les affaires
Un individu soumis à des tensions émotionnelles enregistre mieux les messages qui lui sont imposés et est plus conditionnable : difficile de ne pas penser à la saillie de Patrick Le Lay sur « le temps de cerveau disponible pour Coca cola ». Il doit connaître les travaux des neurosciences !..
La violence appelle la violence
Les chercheurs en neurosciences ont montré que le libre arbitre n’existe pas : nos conduites sont constamment modulées par des facteurs environnementaux. On parle de « Primings », conceptuels environnementaux qui manipulent notre comportement. Des stimuli environnementaux spécifiques, en effet, activent des représentations cérébrales singulières qui activent elles-mêmes en retour des comportements particuliers.
Par exemple, des enfants de 5-6 ans sont plus prompts à pousser, taper et provoquer leurs congénères après vision d’une vidéo violente qu’après vision d’une vidéo neutre.
La violence repousse les frontières de l’inacceptable
Aucun argument scientifique n’est en faveur de la thèse cathartique... Soumis à des images violentes, on devient de plus en plus insensible à la violence.
La violence nourrit la peur
La télévision, en focalisant sur certains évènements au détriment d’autres, nous montre un monde parfois éloigné de la réalité objective et ce monde irréel influence fortement notre perception du monde réel. C’est ainsi que des personnes n’habitant pas dans des villes où règne l’insécurité nourrissent des peurs irraisonnées.

CONCLUSION :
M. Desmurget nous livre quelques recommandations, car des auditeurs lui en demandent toujours après une conférence faite sur ce sujet :
  1. Zéro télé surtout pour les enfants et adolescents, car ils ont des difficultés à maîtriser leur consommation : c’est ce qui est le mieux.
  2. Pas de télé dans la chambre pour enfant et adolescent.
  3. Pendant les 5 premières années : pas de télévision, pas d’arrière plan télévision.
  4. Primaire et collège : pas plus de 3 ou 4 heures par semaine, y compris vidéos !, si on n’a pas suivi le conseil n° 1.
  5. Les adultes majeurs et vaccinés font ce qu’ils veulent mais qu’ils n’oublient pas les risques !

Florence Costa-Chopineau

06/2011



Michel Desmurget a accepté de répondre à nos questions, nous l'en remercions. Si vous souhaitez l'interroger, écrivez-nous.
L'effet des jeux vidéos ne vous semble-t-il pas plus important que celui de la télé ? (sur les contre-performances scolaires donc sur l'attention, la cognition etc...)
      Il m'a semblé difficile de traiter dans un même texte de la télé et des jeux vidéo. En effet, ces derniers ont été largement étudiés depuis plus de 10 ans et la recension de cette littérature demanderait à elle seule un ouvrage. Cela étant dit, les données scientifiques disponibles montrent clairement que les jeux vidéo ont des effets aussi négatifs que la télé (voir même plus négatifs) dans nombre de domaines dont l'attention, la réussite scolaire, l'obésité, l'agressivité, le sommeil, etc. Il est donc effectivement tout à fait nécessaire, j'en conviens, de prêter attention aussi aux jeux vidéos.
      Pourtant, on ne peut pas dire que les enfants/ados passent plus de temps devant les jeux vidéo (ou internet) que devant la télé. S'il n'existe pas en France, à ma connaissance, de données fiables, plusieurs études de grande ampleur ont été publiées aux Etats-Unis (pour la plus récente http://www.kff.org/entmedia/upload/8010.pdf). Dans ce pays, les 8-18 ans passent en moyenne chaque jour 1h15 à jouer aux jeux vidéo et 2h40 à regarder la télé. Si l'on substitue à la notion de télé celle de contenu audiovisuel regardé (sur Tv, ordinateur, téléphone portable ou autres) ce dernier chiffre monte à 4h30. Ce qui est intéressant ici c'est que se sont les individus qui regardent le plus la télé qui jouent aussi le plus aux jeux vidéo. En d'autres termes, ces différentes pratiques ne se compensent pas ; elles se cumulent (et parfois s'entrechoquent — multitasking —). Le temps d'écran est alors pris sur d'autres domaines dont les activités sportives, artistiques ou sociales, les devoirs, la lecture et le sommeil. Ce dernier champ est d'ailleurs particulièrement touché. Enfants et adolescents présentent une dette de sommeil croissante et alarmante dans nos pays dits développés, ce qui affecte aussi bien les fonctions cognitives (attention, apprentissage, mémorisation) que les paramètres sanitaires (immunité, obésité, dépression, etc.).
      Bien sûr les Etats-Unis ne sont pas la France. Les études sur la télé et l'usage d'internet montrent toutefois que les grandes tendances "numériques" sont similaires dans tous les pays développés. Il serait dès lors surprenant que le rapport d'usage entre télé et jeux vidéo soit totalement inversé chez les jeunes français par rapport aux jeunes américains, anglais ou allemands. Evidemment, ce ne sont là que des moyennes. Celles-ci masquent forcément l'existence de larges variabilités interindividuelles. On trouvera toujours dans la population certains ados/enfants qui passent plus de temps face aux jeux vidéo que devant la télé (et d'autres qui ne regardent que la télé sans jamais jouer à un jeu vidéo). Typiquement toutefois, les 8-18 ans passent (encore ?) plus de temps devant la télé que face aux jeux vidéos. MD (06/2011)

RENTRÉE SCOLAIRE, CONGÉS

La pré-rentrée des enseignants est fixée au lundi 3 septembre 2012.
Les élèves prennent les cours le mardi 4 septembre 2012 à 8h30.
La réunion de rentrée avec les parents se tient lundi 10 septembre 2012 à 18 heures à l'école (durée : 1h15 environ).

ORGANISATION DE L'ANNÉE
L'année scolaire* est découpée en 36 semaines de 4 jours x 6 heures de travail correspondant théoriquement à 864 heures. En réalité les écoliers effectuent 840 h de présence annuelle en 140 jours de classe. Une fois retiré le temps de récréation (1/2 heure quotidienne) il reste donc environ 770 heures pour les apprentissages, y compris le sport et la musique !

1er trimestre : de la semaine 1 à la semaine 12
2è trimestre : de la semaine 13 à la semaine 24
3è trimestre : de la semaine 25 à la semaine 36

* voir
"Aménagement du temps scolaire et santé de l’enfant"
Académie de Médecine, 19 janvier 2010

HORAIRES DE L'ÉCOLE

- lundi, mardi, jeudi, vendredi : 8h30 à 12h et 14h à 16h30
- Accueil sous la responsabilité et la surveillance des instituteurs de 8h20 à 8h30le matin et de 13h50 à 14h l'après-midi
- Récréations : de 10h00 à 10h15 et de 15h00 à 15h15

GARDERIE & CANTINE
voir avec la mairie de Néris-les-Bains
Bd des Arènes
04 70 03 79 80 (tel)
04 70 03 79 99 (fax)

INTERVENANTS MUNICIPAUX
- Michel THONIER : 2 séances hebdomadaires de sport, avec la séance de piscine hebdomadaire (3 groupes de niveau) le mardi après-midi *. Les élèves sont placés sous la responsabilité de l'enseignant de service.
- Nicolas BARBIER : 1 séance hebdomadaire de musique, le vendredi matin, pendant toute l'année scolaire. Les élèves sont placés sous la responsabilité de l'enseignant de service.

* cette année les séances à la piscine démarrent après la Toussaint.


AUTRES INTERVENANTS ÉVENTUELS
- un ou deux parents bénévoles, pour la natation à la piscine municipale (agrément obligatoire).
- le personnel de la médiathèque communautaire.

CONGÉS 2012/2013 (le départ en vacances a lieu après la classe, la reprise des cours le matin des jours indiqués)

- Toussaint : du vendredi 26/10/2011 au mercredi 07/11/2012 * (Attention il y aura classe toute la journée de ce mercredi pour libérer le vendredi 10 mai 2013 qui suit l'Ascension)
- 11 novembre  (dimanche)   : commémoration armistice
- Noël : du vendredi 21/12/2012 au lundi 07/01/2013
- vacances d'hiver : du vendredi 22/02 au lundi 11/03/2013
- vacances de Pâques : du vendredi 19/04 au lundi 06/05/2013
- Ascension : jeudi 9/05/2013 (le vendredi est travaillé)
- lundi de Pentecôte : lundi 20 mai 2013 (férié)
- grandes vacances : jeudi 04/07/2013 après la classe

TÉLÉCHARGER le calendrier académique 2012/2013

TÉLÉCHARGER le calendrier 2012/2013 de notre classe

TÉLÉCHARGER L'EMPLOI DU TEMPS DE LA CLASSE

* Par décision d’harmonisation académique

L'ÉCRITURE AU TABLEAU

Un lignage Seyès sur support blanc aimanté dispensera (peut-être) le maître de tracer quotidiennement ses lignes sur le tableau noir. Certains tableaux noirs ont un lignage peint à même les parois.

 


À ce sujet, rappelons qu'une qualité essentielle de la maîtresse et du maître de CP est de savoir écrire bien sur un tableau. Écrire bien signifie : avoir un tableau toujours propre - écrire droit et évidemment sans faute, avec des lettres uniformes et bien calibrées - utiliser des couleurs si nécessaire - savoir écrire en se plaçant de biais pour ne pas masquer le tableau lors d'une explication - écrire gros afin que même les élèves situés au fond de classe ne soient pas gênés - savoir utiliser judicieusement tout l'espace d'écriture en sorte qu'à 16h30 on puisse retrouver trace de l'intégralité des apprentissages du jour - savoir tracer des lignes droites (horizontales/verticales/obliques) aussi bien que des lignes courbes (cercle, ovale) - savoir dessiner (un petit dessin dit souvent plus et mieux qu'un long discours) - savoir effacer sans laisser de vilaines traces...

DELILE + CUISSART, ECRITURE ET LECTURE

METHODE DE LECTURE SYLLABIQUE
L'édition québecquoise de Delile
METHODE DE LECTURE SYLLABIQUE DELILE

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Au Cours préparatoire nous utilisons deux supports d'apprentissage : la méthode Delile (pour la lecture seule) et la méthode Cuissart (pour l'écriture-lecture).

Les 75 pages de la méthode Delile sont travaillées à rythme individuel. Chaque élève progresse donc à son propre rythme, sous le contrôle quotidien du maître.

La méthode CUISSART (1882 mais rééditée en 2012 sous le titre "La bonne méthode de lecture") est travaillée collectivement. Toute la classe avance donc à rythme imposé, selon les principes d'apprentissages de l'écriture-lecture.

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DELILE
À l'attention de nos élèves qui auraient oublié leur manuel en classe, nous proposons ici une vue de secours pour la maison (volontairement en basse résolution) de la méthode Delile (Hatier).

Nous conseillons fermement aux familles extérieures qui s'intéressent à cette méthode d'acheter le manuel. Un écolier doit évidemment apprendre à lire sur un vrai livre et non sur un succédané.

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+ Jean et Clémentine Delile (respectivement enseignant et orthophoniste) ont mis au point une méthode d'apprentissage de la lecture, illustrée par Anne Teuf pour l'édition 1999.

Dans la première édition (1999), on voit une astucieuse mise en abyme : en 1è de couverture un enfant assis sur le canapé du salon, il est en train d'étudier avec sa maman la méthode Delile. En 4è de couverture, l'enfant lit désormais seul, sans l'aide de quiconque. L'éditeur qualifie ce manuel de "méthode de lecture traditionnelle, illustrée, rigoureuse et motivante qui permet à l'enfant d'entrer en douceur dans le monde de l'écrit en découvrant le plaisir de lire."

Ce livret unique vendu à un prix modique (environ 7,50 € en librairie) est d'une prise en main légère ; son efficacité n'est plus à prouver, au point que rééducateurs et orthophonistes l'utilisent parfois pour recadrer un apprentissage décousu.
À condition de respecter le rythme d'apprentissage et la capacité de travail du jeune enfant, la méthode peut être suivie sans risque par les parents dont l'enfant manifeste le désir d'apprendre à lire avant son entrée au Cours préparatoire.

Le manuel est complété par un cahier d'exercices de lecture et par un cahier d'écriture mais nous ne les utilisons pas dans nos classes ;

+ Depuis l'édition 2012, un site Hatier est associé à la méthode de lecture Delile et propose des jeux de lecture en ligne, sur l'ensemble du parcours d'apprentissage... http://www.hatierpasapas.com/lecture/methode.php

+ Avec les élèves qui avancent vite, il nous arrive parfois, au 3è trimestre, de travailler sur la MÉTHODE D'ORTHOGRAPHE (Hatier) qui, en quelque sorte, constitue la suite logique de la méthode de lecture Delile.


+ Ce petit livre de 79 pages (dont 64 sont consacrées à l'apprentissage proprement dit) est présenté par ses auteurs comme une méthode de lecture syllabique pour apprendre à lire pas à pas, à voix haute.

+ En début de livret se trouvent les conseils d'utilisation, sur deux pages. Conseils capitaux pour bien utiliser la méthode et établir avec les élèves et leurs parents un rituel commun d'apprentissage. Sur deux autres pages, les sons sont placés en arcs concentriques permettant à l'élève de se repérer dans la progression de la méthode.

+ Page 6, on demande de retrouver le a dans les mots tels que "balle, sac, carte, rat, table, vache, cave, valise". Chaque mot est accompagné d'une illustration .

+ De la page 7 à la page 15, on procède de même avec les lettres i, o, e, u, é, è/ê, s, v et j

+ À partir de la page 16 (l de lapin), Les images disparaissent. Les mots à lire sont disposés en lignes et colonnes, sur une page organisée en plusieurs secteurs :
° Deux lignes de syllabes sur fond jaune. La première ligne combine la consonne de la leçon du jour (en bleu) avec les voyelles déjà étudiées (en rouge). La 2è ligne est une reprise en écriture manuscrite monochrome.
° des mots (les lettres muettes sont grisées).
° une phrase (avec majuscule et point) écrite en caractère d'imprimerie puis en écriture manuscrite pour permettre une copie d'après modèle.
° des syllabes de révision, sur fond gris.
° En petits caractères, des notes et explications à l'attention des parents.

Ces premières pages doivent être étudiées TRÈS LENTEMENT, avec de fréquents retours en arrière, toujours à voix haute.

+ À compter de la page 21, même organisation mais de vraies phrases sont introduites.
Page 23 interviennent les premières liaisons signalées par un petit arc concave, comme en musique.

+ Page 30 arrive le premier son composé (oi de poisson). À ce stade (vers décembre/janvier) l'élève a appris à déchiffrer correctement et le passage d'une page à la suivante se fait tout naturellement.

+ À partir de la page 39, de petites leçons d'orthographe d'usage sont régulièrement présentées "m devant m, b, p" ; "c qui se prononce comme z devant e et i" ; etc.

+ La page 49 offre un premier véritable récit. Les élèves sont toujours enchantés de franchir ce palier.

+ Arrivé à la page 64, nous assurent les auteurs (et l'expérience confirme chaque année leur propos)"l'enfant a appris à lire d'une façon rigoureuse. Pour améliorer sa vitesse de lecture et sa diction, il s'entraîne à lire à voix haute les 10 textes qui suivent l'étude des lettres."
Ces textes sont des adaptations extraites d'œuvres de Pergaud, Pagnol, Perrault, Hugo, Andersen, Saint-Exupéry, Rabelais, du Roman de Renart et de la légende d'Icare).

+ En toute fin d'ouvrage, un alphabet présente les lettres typographiques et les lettres manuscrites, en majuscules et minuscules. Le livre s'achève sur la table des matières.

Les conseils pour une lecture à voix haute efficace sont simples : 
1.) Il est impératif de ne pas passer à la page suivante tant que la page en cours n'est pas déchiffrée parfaitement. Il faut donc s'entraîner souvent, à différents moments de la journée. En cas de grosse difficulté, travailler par demie page. Plusieurs exercices de 10 minutes sont plus productifs qu'un travail continu pendant une heure !

2.) Mélanger des temps de lecture collective avec les temps de lecture individuelle. lire d'une voix forte et assurée afin de ne pas fatiguer les camarades qui suivent le texte au même moment. Faire traîner un peu chaque syllabe pour mieux les lier entre elles ; l'effet est plus agréable à l'oreille. Dans les premières semaines on obtient souvent un phrasé "staccato". Il ne faut pas s'en alarmer.

3.) Toujours suivre avec le doigt (le doigt montre à l'œil ce que la bouche va lire). Cette pratique permet au maître de s'assurer que l'élève n'ânone pas mécaniquement, répétant sans vraiment les lire une série de mots qu'à la longue il finit par connaître de mémoire (remarquons que connaître par cœur n'empêche en rien la lecture).

4.) L'élève peu confiant dans sa propre lecture a souvent tendance à lever la tête à un moment donné, cherchant à déceler sur le visage de l'adulte une mimique qui lui confirmerait qu'il ne s'est pas trompé. Il perd ainsi le fil de sa lecture. Il faut donc inviter le lecteur à ne pas quitter des yeux le mot ou la phrase qu'il est en train de déchiffrer.

5.) déchiffrer le plus vite possible (et évidemment sans erreur) pour habituer l'œil à se déplacer de plus en plus rapidement. Vers la page 50 du Delile, nous prendrons l'habitude de lire sans le secours du doigt. Nous serons en route vers la vélocité avec la lecture courante...

6.) marquer systématiquement les syllabes finales lorsqu'elles contiennent "e". De sorte à distinguer sans équivoque par exemple les prononciations "je fil-me (2 syllabes)/ le film (1 syllabe)". 

7.) revenir souvent en arrière, par exemple en relisant les pages anciennement travaillées.



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CUISSART


Cliquez sur le livre pour en feuilleter un extrait
L'originalité de la méthode Cuissart (partagée avec la méthode Fransya du Dr Wettstein-Badour) consiste à coupler l'apprentissage de l'écriture avec celui de la lecture. Ces méthodes sont donc totalement autonomes et donnent d'excellents résultats. Cependant, pour en tirer partie avec la plus grande efficacité, l'enseignant doit avoir parfaitement compris le principe de l'écriture-lecture tel qu'il a été défini par ses concepteurs. Cette assimilation demande aux maîtres un effort important d'autoformation avant de démarrer la classe.

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Pourquoi deux supports différents pour apprendre à lire :

Cuissart et Delile

1. Individualisation.

L'association Cuissart/Delile permet de satisfaire aussi bien les très bons lecteurs que ceux qui éprouvent de la difficulté : Les premiers trouveront matière à nourrir leur appétit (par exemple en lisant entièrement une page du Delile) quand, dans le même temps, les seconds se satisferont de la moitié de la page à maîtriser. A partir de la leçon 20 (c'est à dire dès que le rituel de lecture est bien installé et que les élèves ont assimilé le fonctionnement du manuel) les leçons Delile sont travaillées sur un rythme individuel, chaque élève avançant à sa propre vitesse. Le maître ou la maîtresse contrôle l'avancement singulier par une lecture à voix haute, au moins un jour sur deux et même deux fois par jour pour les élèves qui peinent le plus. Dès qu'une page est bien lue, le progrès constaté est aussitôt enregistré sur un cahier (type carnet de notes). l'élève peut alors passer à la page suivante.

La méthode Cuissart, au contraire, est toujours travaillée à cadence commune pour toute la classe. En effet, même si une page est lue facilement, il faudra encore être capable d'en écrire tous les mots (sur l'ardoise pendant les premières semaines, pour partie dans le cahier de classe ensuite) puis être aussi capable de se relire. Les exercices de dictée succèdent au travail de copie.


2. Progressivité et rigueur

Les deux méthodes sont toutes les deux très progressives et rigoureuses. Dans Cuissart, la 1er partie (étapes 1 à 27) n'aborde que les sons simples. À chaque nouvelle acquisition, tous les sons déjà appris auparavant, sont systématiquement revus en début de leçon, ce qui permet aussi de s'assurer que les élèves maîtrisent bien tous les sons déjà vus. Chez les élèves rapides, la copie/dictée de la leçon en entier (en plusieurs fois) permet de maintenir leur attention en éveil. Chez les plus lents, ces exercices proposés en quantités moindres restent à leur portée. Cela permet de ne laisser personne «à la traîne». Si quelques élèves achoppent sur un son, le tracé ou la reconnaissance d'une lettre, alors il suffit de rester un peu plus longtemps sur la leçon en accentuant les exercices de lecture/copie/dictées, jusqu'à ce que tout le monde soit suffisamment à l'aise.

Delile a été conçue par ses auteurs pour une utilisation dès 5 ans. Dans la même démarche (atteindre 100% de réussite dans l'apprentissage de la lecture), la première partie de la méthode Cuissart (étapes 1 à 27) pourrait être étudié à fond pendant toute l'année de grande section de maternelle, puis revue rapidement dans premières semaines du cours préparatoire. Celui-ci se réservant ensuite l'acquisition des articulations et sons composés.


3. Présentation et progression de sons différentes.


Cuissart et Delile se font écho : l'ordre de succession des sons étant différent, l'utilisation simultanée  des deux méthodes permet un brassage et une révision tout au long de l'année, tant des sons que du vocabulaire rencontré.
La différence de présentation, la différence de progression sont aussi une manière de confronter un même son aux élèves, sous deux formes et à deux moments différents. Si un élève (en particulier un élève souffrant ayant manqué quelques jours de classe) n'a pas suffisamment profité de la première leçon, il aura systématiquement une autre opportunité d'acquérir «le son».


4. Acquisition facilitée d'habitudes pour le repérage .
Très rassurantes pour le maître comme pour les élèves, ces deux méthodes sont agréables à utiliser par leur extrême rigueur de progression. La présentation toujours identique facilite le repérage, habitue les élèves à entendre parler de lignes, de colonnes, etc.


5. Vocabulaire différent : (« classique »/moderne, avec large registre commun) (latin/grec)
Cuissart et Delile s'enrichissent l'une l'autre : vocabulaire plus classique dans Cuissart, vocabulaire plus contemporain dans Delile. Cela permet d'enrichir le lexique. Très vite, il est possible de parler de synonyme : quel mot, signifie "presque la même chose que"....?. Très souvent on retrouve dans Delile, des mots du Cuissart et vice-versa. Ces termes de vocabulaire reviennent régulièrement lors des lectures par le maître ou la maîtresse du Feuilleton d'Hermès (Murielle Szac - Bayard) ; les élèves les retrouvent avec plaisir et profit. Cela leur permet de réutiliser ce vocabulaire, lorsqu'il s'agit par exemple de répondre aux questions de compréhension posées par le maître ou la maîtresse.

6. Couplage Ecriture/Lecture pour Cuissart

Cuissart est une méthode liant résolument écriture et lecture, tandis que Delile semble s'appuyer sur la prééminence de la lecture. Dès les premières leçons Cuissart, les élèves apprennent simultanément à écrire tout ce qu'ils vont lire, et lire ce qu'ils ont écrit. Chaque jour, il leur est demandé de lire les syllabes, les mots, les phrases qu'ils ont eux-mêmes écrits. De plus, avec une base de sons connus, on peut s'essayer rapidement à écrire des mots encore jamais rencontrés dans une leçon, mais qui sont en lien avec la vie quotidienne ou l'environnement des élèves. Par exemple : « le catalpa » (arbre présent dans la cour) permet de montrer qu'un mot d'apparence difficile, ne l'est pas tant que ça si on prend le temps d'en écouter chaque son : C'est une occasion de montrer aux élèves qu'en prenant chaque difficulté l'une après l'autre, on peut le plus souvent « tout seul » en venir à bout.


7. Cahier Mes Premières dictées

Le première partie de la méthode Cuissart est associée au cahier Mes premières Dictées. Ce cahier s'articule en 11 étapes (correspondant en gros au premier trimestre de CP ou à l'année de grande section de maternelle pour un apprentissage précoce) dont le parcours assure avec toute la régularité nécessaire l'apprentissage minutieux d'un tracé archétypique des 26 lettres de l'alphabet et 10 chiffres de notre numération. Très rapidement viennent des exercices de copie, syllabations/épellation, dans un premier temps, puis copie, épellation, dictées un peu plus tard. C'est un outil indispensable pour profiter pleinement de l'efficacité de Cuissart.


8. Place importante de la lecture, de la copie et de la dictée

Si les activités sont limitées en nombre (lecture, copie, dictée), les compétences travaillées sont en revanche très variées (association graphie/phonie, repérage de sons, calligraphie, association script/cursive...). En outre, le vocabulaire riche et même foisonnant permet des entrées vers d'autres domaines avec un constant va-et-vient entre grammaire, géographie, histoire et les activités d'écriture/lecture. Si les élèves passent beaucoup de temps sur les activités d'écriture/lecture,  ils n'y trouvent pas de lassitude car celles-ci se mêlent à des moments d'apprentissage de leur langue, leur culture, leur histoire/géographie. Ce procédé permet de brasser les types d'activités (individuel/collectif ; réflexion/écoute/participation). C'est un atout appréciable pour garder à un niveau le plus élevé possible l'intérêt et l'attention des élèves.


9. ouverture vers d'autres domaines :

° grammaire (masculin/ féminin, nature des mots, conjugaison...)
° histoire
° géographie
° culture
° leçons de choses

Cuissart permet d'établir facilement un lien avec l'histoire et la géographie, avec l'art, avec les personnages célèbres (écrivains, musiciens, hommes d'État) ; bref, il s'agit de parler de notre culture. En outre, certaines formulations (présence de verbes au futur, au passé simple, mots  désuets ou désignant des pratiques anciennes), permettent d'aborder (modestement) les racines gréco-latines de notre langue ; cela peut servir de piste pour amener les élèves de se familiariser avec les notions de préfixes et suffixes (il ne s'agit aucunement de leur donner à tout prix la terminologie, mais de les faire progressivement entrer dans la logique de composition/dérivation des mots de notre langue : exemple « parasol » dans le Delile, qui permettra de parler du parapluie, du paratonnerre, du parachute et donc du sens de « para » au début d'un mot).

Avec Cuissart : travailler la notion de « mots de la même famille est simple à introduire, mais en plus, permet d'amener un registre différent de ce que les enfants ont peut-être l'habitude d'entendre : ex: famine, affamé, (dès que le son « f » est connu, puis plus tard, on pourra ajouter faim (à l'oral) et retravailler cette famille de mot en arrivant à la leçon du son « in » (écrit « ain/aim).
Là aussi Cuissart et Delile se font écho et il est très agréable de pouvoir s'appuyer sur l'une ou l'autre des méthodes pour réactiver des notions, des mots déjà connus ou appris.
Un autre exemple est le mot « mira », du verbe « mirer » (ici au passé simple) qu'on entend dans un mot « actuel » comme « admirer »...et qui est de la même famille que « miroir »...tout ces mots font référence à l'action de « regarder »
Delile, par le choix des mots et leur présentation, permet sans difficulté de faire un lien avec la grammaire (conjugaison, ponctuation, nature des mots, premières fonctions). Grâce aux phrases qui apparaissent rapidement dans les leçons, les élèves peuvent travailler très tôt la lecture expressive.

cf. Tableaux des lettres et sons étudiés >>>

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CONSEILS POUR APPRENDRE A LIRE AUX ENFANTS (par E. Cuissart)