De 8h30 à midi puis de 14h00 à 16h30, ce sont près de trois heures par jour que nous consacrons à lire/écrire. C'est là notre activité fondamentale au CP, quatre jours par semaine.
Tout l'ART du maître ou de la maîtresse consiste alors à multipler inlassablement les angles d'attaque de la lecture et de l'écriture par des exercices canoniques. Là, sous une forme rituelle, il s'agit de graduer savamment les difficultés, de proposer sans relâche de petites leçons pratiques, courtes (rarement plus de 10 minutes) et variées, de mêler habilement les notions déjà connues aux nouveautés, d'anticiper les signes de fatigue en insérant de micro pauses, de maintenir une curiosité permanente en mêlant judicieusement l'inattendu au rituel, de faire feu de tout bois lorsqu'il s'agit de montrer et expliquer les merveilles de la nature...
Copier, compter, écouter une histoire, observer/décrire/faire un croquis, réciter une poésie, épeler, lire à voix haute, considérer l'équilibre d'une balance de Roberval, dessiner, dicter, calculer au boulier, colorier, déchiffrer, exécuter un plan d'après mémoire , découvrir la grammaire, syllaber, lire encore, fredonner une mélodie, s'extasier devant un insecte ou une fleur, rêver devant l'Histoire de France, savourer la mythologie grecque, psalmodier une conjugaison ou une table, travailler sa mémoire, calligraphier, lire encore et toujours, ...
Voilà en son enchaînement régulier le quotidien de l'écolier de CP, sans compter le sport, la musique et l'aide individualisée ; sans compter non plus la cantine, cumulée parfois avec la garderie.
Bref ! nos journée sont si bien remplies qu'il n'est pas question de s'ennuyer un instant. Six heures d'activité cérébrale intense, entrecoupées seulement de deux récréations d'1/4 d'heure (l'une le matin, l'autre le soir), avec une pause méridienne. Voilà qui est finalement bien long (et probablement harassant) pour un enfant de 5/6 ans.
C'est pourquoi nous insistons tellement sur la brièveté nécessaire des devoirs du soir. Un quart d'heure nous semble faire bonne mesure. Dans notre esprit, ce travail du soir a surtout vocation de trait d'union entre école et famille, pour faire en sorte que l'enfant sente l'implication de ses parents dans son projet d'instruction.
Il ne s'agira donc que de revoir ce qui déjà a été bien travaillé en classe : quelques mots copiés sur l'ardoise d'après la leçon Cuissart du jour ; quelques lignes de lecture Delile ; copier une fois son texte de dictée ; effectuer un petit calcul mental ; redire la poésie. Un quart d'heure.
Surtout encourager son enfant dans son goût naissant pour l'étude. Et lui montrer que l'on est fier de son travail, fier de le voir grandir.
Les capacités individuelles de travail sont fort variables d'un enfant à l'autre. Elles fluctuent d'ailleurs beaucoup, chez un même individu, du début à la fin de l'année de CP. Chacun doit faire ce qu'il peut, comme il le peut ; en ayant la certitude que ce qui n'a pu être fait à la maison le sera, de toutes façons, en classe.
Pas d'inquiétude donc. Et respect des rythmes de l'enfant.
Tout l'ART du maître ou de la maîtresse consiste alors à multipler inlassablement les angles d'attaque de la lecture et de l'écriture par des exercices canoniques. Là, sous une forme rituelle, il s'agit de graduer savamment les difficultés, de proposer sans relâche de petites leçons pratiques, courtes (rarement plus de 10 minutes) et variées, de mêler habilement les notions déjà connues aux nouveautés, d'anticiper les signes de fatigue en insérant de micro pauses, de maintenir une curiosité permanente en mêlant judicieusement l'inattendu au rituel, de faire feu de tout bois lorsqu'il s'agit de montrer et expliquer les merveilles de la nature...
Copier, compter, écouter une histoire, observer/décrire/faire un croquis, réciter une poésie, épeler, lire à voix haute, considérer l'équilibre d'une balance de Roberval, dessiner, dicter, calculer au boulier, colorier, déchiffrer, exécuter un plan d'après mémoire , découvrir la grammaire, syllaber, lire encore, fredonner une mélodie, s'extasier devant un insecte ou une fleur, rêver devant l'Histoire de France, savourer la mythologie grecque, psalmodier une conjugaison ou une table, travailler sa mémoire, calligraphier, lire encore et toujours, ...
Voilà en son enchaînement régulier le quotidien de l'écolier de CP, sans compter le sport, la musique et l'aide individualisée ; sans compter non plus la cantine, cumulée parfois avec la garderie.
Bref ! nos journée sont si bien remplies qu'il n'est pas question de s'ennuyer un instant. Six heures d'activité cérébrale intense, entrecoupées seulement de deux récréations d'1/4 d'heure (l'une le matin, l'autre le soir), avec une pause méridienne. Voilà qui est finalement bien long (et probablement harassant) pour un enfant de 5/6 ans.
C'est pourquoi nous insistons tellement sur la brièveté nécessaire des devoirs du soir. Un quart d'heure nous semble faire bonne mesure. Dans notre esprit, ce travail du soir a surtout vocation de trait d'union entre école et famille, pour faire en sorte que l'enfant sente l'implication de ses parents dans son projet d'instruction.
Il ne s'agira donc que de revoir ce qui déjà a été bien travaillé en classe : quelques mots copiés sur l'ardoise d'après la leçon Cuissart du jour ; quelques lignes de lecture Delile ; copier une fois son texte de dictée ; effectuer un petit calcul mental ; redire la poésie. Un quart d'heure.
Surtout encourager son enfant dans son goût naissant pour l'étude. Et lui montrer que l'on est fier de son travail, fier de le voir grandir.
Les capacités individuelles de travail sont fort variables d'un enfant à l'autre. Elles fluctuent d'ailleurs beaucoup, chez un même individu, du début à la fin de l'année de CP. Chacun doit faire ce qu'il peut, comme il le peut ; en ayant la certitude que ce qui n'a pu être fait à la maison le sera, de toutes façons, en classe.
Pas d'inquiétude donc. Et respect des rythmes de l'enfant.
Winslow Homer, Les devoirs, 1874, aquarelle, Canajoharie Library and Art Gallery New York